
Le TDAH est le Trouble du Déficit Attentionnel avec ou sans Hyperactivité. Contrairement aux idées reçues persistantes, il n’est pas réservé aux enfants, et ne s’arrête pas miraculeusement à 18 ans. C’est un trouble du neurodéveloppement et non une maladie. On ne l’attrape pas, on naît avec. Le diagnostic ne peut être posé que par un médecin spécialisé dans le TDAH (pédopsychiatre, psychiatre, neuropédiatre, neurologue ou pédiatre). C’est un diagnostic clinique, basé sur un recueil d’informations et d’observations venant du patient et de son entourage, selon des critères bien précis (âge d’apparition des 1ers symptômes, durée, retentissement sur le quotidien…).
Jamais 2 sans 3… La plupart du temps, il s’agit d’un trouble héréditaire (dans 70-80% des cas). Dans une famille avec plusieurs enfants porteurs du TDAH, il y a une forte probabilité pour que l’un des 2 parents, voire, les 2, aient aussi un TDAH. S’il est de mieux en mieux diagnostiqué chez les enfants, les adultes le découvrent souvent « grâce » à leurs enfants. Ceci explique une très forte progression des diagnostics de ce trouble chez les adultes. Ce n’est donc pas un effet de mode comme nous pouvons parfois l’entendre.
Ces symptômes peuvent être combinés selon la personne et évoluer dans le temps.
Mais attention, avec un TDAH, on est plus curieux, empathique, persévérant, juste, passionné, spontané, inventif… il faut prendre conscience de ses qualités pour se différencier !
Lorsque le trouble est trop envahissant, un recours au traitement médicamenteux peut être proposé par le pédiatre ou le pédopsychiatre. Ce traitement ne guérit pas le TDAH mais il est un outil pour aider l’enfant à se concentrer. C’est comme une béquille pour aider à marcher.
Le meilleur accompagnement pour aider une personne qui présente un TDAH, est un accompagnement pluridisciplinaire (par exemple : Pédiatre, Orthophoniste et Sophrologue ou Psychologue et Sophrologue). Certains centres hospitaliers commencent à le proposer, mais ils sont encore trop rares et les délais de prise en charge sont très longs.
Ce travail pluridisciplinaire permet d’être pris en charge dans la globalité du TDAH et des troubles associés.
La Sophrologie utilise le mouvement pour apprendre à mieux connaître son corps et la place qu’il occupe dans l’espace.
Dans le cadre d’un TDAH, apprendre à se concentrer sur une zone de son corps ou sur un mouvement particulier, permet peu à peu de se recentrer sur la discussion en cours ou sur son travail. Certains exercices sont également utiles pour évacuer des émotions difficiles à contenir.
La Sophrologie s’appuie sur la respiration, son rythme, son intensité. Avec un TDAH, souvent, tout va très vite, entre les pensées et les actions. Apprendre à respirer est un entrainement quotidien. Le fait de simplement se poser pour sentir sa respiration est déjà un premier exploit réussit. Puis peu à peu, on va apprendre à s’appuyer sur cette respiration pour relâcher les pensées envahissantes et les tensions du corps. Lorsque les pensées et les tensions s’apaisent, la détente et la motivation reviennent, la procrastination baisse, l’estime de soi remonte… c’est un cercle vertueux.
On évoque souvent le TDAH pour ses difficultés mais très peu pour ses qualités particulières. Or, elles sont de véritables forces dont il faut se servir pour retrouver sa confiance et sa légitimité. La visualisation va permettre de prendre conscience de la force de ses qualités, et ensuite, agir avec elles au quotidien. C’est un chemin vers une belle confiance en soi. Si une situation nous pose une difficulté, le fait de pouvoir l’imaginer en amont, va permettre de se préparer à la gérer avec ses qualités, et donc diminuer le sentiment d’insécurité.
La Sophrologie ne va pas éliminer toutes les difficultés liées au TDAH, mais elle va aider à gérer les situations et les anticiper de manière plus sereine. Elle est un excellent complément de soin avec un suivi psychologique.